Public
FTAA.soc/civ/66
Le 27 janvier 2003
Original:
anglais
Traduction effectuée à l’extérieur du Secrétariat de la ZLEA
ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR
LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN RÉPONSE À L’INVITATION OUVERTE
Nom |
Jo Marie Griesgraber |
Organisme |
Oxfam America |
Le mémoire porte
sur les régions
ou pays suivants : |
Tous les pays de la ZLEA, dont les États-Unis |
Résumé
Le commerce et l’investissement ont un grand potentiel
pour la création d’un développement durable, la réduction de la pauvreté
et le respect des droits fondamentaux. Toutefois, au lieu de réaliser ce
potentiel, le commerce et l’investissement ont contribué à accroître la
pauvreté, à renforcer les inégalités entre les pays ou au sein des pays et
à accentuer la concentration de la richesse produite par la globalisation
de l’économie.
Oxfam International estime que ces contradictions
résultent des règles inéquitables qui régissent le commerce et
l’investissement internationaux et de la politique du deux poids, deux
mesures selon laquelle les pays riches et les grandes sociétés définissent
leurs propres conditions de participation à l’économie mondiale, au
détriment des pays les plus pauvres.
Oxfam International a lancé la campagne Pour un
commerce équitable qui vise à changer les règles du commerce
international, particulièrement celles de l’Organisation mondiale du
commerce. Cependant, en parallèle à l’OMC, le plan d’intégration de
l’Amérique latine et des Caraïbes dans la Zone de libre-échange des
Amériques avance très rapidement. Certains aspects de ce plan vont
beaucoup plus loin que les règles les plus inquiétantes de l’OMC, par
exemple en matière d’investissement et de propriété intellectuelle.
En plus des accords de la ZLEA, les États-Unis font des
pressions en vue de la conclusion accélérée d’autres accords bilatéraux et
infrarégionaux. Un accord de libre-échange entre les États-Unis et
l’Amérique centrale (CAFTA), qui reprend le même cadre de règles, a reçu
une impulsion particulière.
En 2001, 214 millions de personnes, soit près de 43 % de
la population d’Amérique latine, vivaient dans la pauvreté, dont 92,8
millions (ou 18,6 %) dans la pauvreté extrême.i Pour 2002, les projections
de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes font
état d’une augmentation des pauvres d’environ sept millions de personnes,
dont près de six millions seront dans la pauvreté extrême. Tout projet
d’intégration des Amériques devrait s’attaquer à cette réalité sociale,
mais les politiques de la ZLEA en matière de commerce et d’investissement
ne favorisent ni le développement durable ni la réduction de la pauvreté.
Elles pourraient même aggraver le scénario de l’inégalité et de
l’exclusion dans la région.
Oxfam International s’oppose à la ZLEA et, de concert avec
un large éventail d’organismes de la société civile sur le continent,
propose la discussion de règles différentes en vue d’un type différent
d’intégration, comme les règles recommandées par l’Alliance sociale de
l’hémisphère et par la campagne continentale contre la ZLEA.
L’élimination de la pauvreté et la promotion du
développement dans les Amériques exigent des changements radicaux dans les
règles actuelles du commerce et de l’investissement. À cet égard, Oxfam
International a défini trois priorités, soit l’agriculture,
l’investissement et la propriété intellectuelle, pour lesquelles est
proposé ce qui suit:
i Commission économique pour l’Amérique
latine et les Caraïbes. Panorama social de América latina,
2001-2002. Novembre 2002. Disponible sur le site
www.cepal.cl. |