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Public
FTAA.soc/civ/103
Le 18 septembre 2003


Original : espagnol
Traduction: non Secrétariat ZLEA

ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE


MÉMOIRE EN RÉPONSE À L’INVITATION OUVERTE – RÉSUMÉ


Nom Eduardo Pérez-Albela Fernández
Organisme Particulier
Pays VENEZUELA

CHOISIR ENTRE LA ZLEA ET LA DETTE

Nul besoin d’être gauchiste pour saisir le déséquilibre profond qu’engendrerait pour l’Amérique latine la signature, en 2005, de l’Accord de la ZLEA. Tout économiste sérieux déconseillerait la signature de ce traité. Parce que nos pays ne sont pas encore préparés pour ces jeux hautement compétitifs, leurs industries établies seraient tout simplement anéanties.

Par ailleurs, l’Amérique latine porte l’énorme fardeau de sa dette extérieure. Il est souvent émouvant de voir des économies de petite taille faire des sacrifices et consacrer un fort pourcentage de leur budget au respect de leurs engagements, cependant que le développement dans de nombreux domaines est remis à plus tard.

Nous sommes maintenant à la croisée des chemins, et une nouvelle voie s’ouvre à nous si nous faisons un pas en avant, un pas que nous n’avons pas voulu franchir jusqu’à présent par ignorance. Il s’agirait de troquer la dette contre l’élimination des tarifs. Autrement dit, de lier le paiement de notre dette à l’élimination des tarifs : plus le marché national serait libre, plus le remboursement de la dette du pays serait important.

Partons du fait que les pays développés, en l’occurrence les États-Unis et le Canada, souhaitent la libre circulation de leurs produits sur nos marchés. Les entreprises désireuses d’exporter dans un pays spécifique de l’Amérique latine devraient acheter un laissez passer qui leur garantirait des droits nuls dans ce pays. Seul le Fonds monétaire international serait habilité à délivrer un tel laissez passer, et le montant du laissez passer serait destiné à amortir ou rembourser la dette du pays en question.

Bien entendu, toute entreprise transnationale des États-Unis ou du Canada intéressée examinerait soigneusement la situation sociopolitique et la taille du marché cible afin de déterminer si l’achat d’un laissez passer est rentable. Toutefois, il est important de mentionner qu’un tel laissez passer ne comporterait aucune date d’expiration, c’est à dire qu’il serait valide indéfiniment.

Imaginons par exemple que les sociétés Ford, General Electric et IBM choisissent d’exporter leurs produits en Argentine. Chacune de ces sociétés verse disons un milliard de dollars au Fonds monétaire en échange d’un laissez passer. La société Bombardier du Canada fait de même afin d’exporter ses avions en Argentine. La dette de l’Argentine est alors automatiquement réduite de quatre milliards de dollars. En revanche, à l’avenir, l’Argentine devra soutenir la concurrence constante des rivales canadiennes et américaines de ses industries nationales des électroménagers, des ordinateurs et des aéronefs.

Rêver ne coûte rien, mais il est difficile de réaliser un juste équilibre. En somme, la difficulté réside dans la fixation du prix de tels laissez passer. Mais c’est là qu’entreraient en scène nos experts et nos économistes. La tâche qui les attend ne sera pas facile. Je crois que l’Amérique latine ne devrait pas rater cette excellente occasion d’examiner la question de près et de négocier sa dette.

Eduardo Pérez-Albela                            Caracas, 14 juillet 2003

               

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